Publié le 10 mai 2024

La clé pour des genoux sans douleur n’est pas d’éviter les fentes, mais de choisir la bonne variante (la fente arrière) et de corriger votre technique de A à Z.

  • Les fentes arrière sont biomécaniquement plus sûres car elles réduisent la pression sur la rotule en favorisant une charnière de hanche.
  • La stabilité ne vient pas de la force brute, mais d’un « pied en trépied » bien ancré au sol et d’un gainage abdominal constant pour neutraliser le bassin.

Recommandation : Commencez toujours par des fentes statiques en amplitude réduite pour maîtriser la forme avant même d’envisager des fentes marchées ou avec charge.

Pour tout coureur ou randonneur, le dilemme est familier : vous savez que des jambes fortes sont la clé de la performance et de la prévention des blessures, mais chaque tentative de fente se solde par cette douleur lancinante au genou. On vous a répété les conseils habituels : « ne dépasse pas la pointe de pied », « garde le dos droit ». Pourtant, la méfiance s’installe et vous finissez par abandonner cet exercice fondamental.

Le renforcement des jambes, pour un athlète d’endurance, s’inscrit dans un écosystème complexe. Il ne s’agit pas seulement de quadriceps et d’ischio-jambiers. La stabilité du tronc, la santé de vos hanches et même le choix de vos chaussures de course sur les sentiers canadiens forment une chaîne cinétique où chaque maillon compte. Une faiblesse à un endroit se répercute inévitablement ailleurs, et le genou, pris en étau entre la cheville et la hanche, est souvent celui qui paie la note.

Et si la véritable question n’était pas un simple choix binaire entre fente avant et fente arrière ? Si la douleur était plutôt le symptôme d’un déséquilibre plus profond, un défaut d’alignement qui, une fois corrigé, transformerait la fente en votre meilleure alliée ? La solution ne réside pas dans l’évitement, mais dans la maîtrise d’un protocole correctif qui réaligne toute la chaîne, du pied jusqu’au bassin, pour enfin décharger l’articulation de votre genou.

Cet article vous guidera à travers ce protocole. Nous commencerons par identifier la source des déséquilibres qui irradient jusqu’au dos, puis nous décortiquerons la technique de la fente parfaite, du sol au plafond. Enfin, nous aborderons les choix de matériel et les exercices complémentaires pour construire une base solide et durable pour vos genoux.

Pourquoi avoir une jambe plus forte que l’autre cause vos maux de dos ?

Cette douleur sourde dans le bas du dos après une longue course ou une randonnée n’est peut-être pas un hasard. Elle est souvent le cri d’alarme d’un déséquilibre musculaire profond. Au Canada, le problème est si répandu que selon des données compilées, près de 80% des adultes canadiens seront victimes d’au moins une crise de mal de dos au cours de leur vie. Pour de nombreux athlètes d’endurance, l’origine de ce mal n’est pas dans le dos lui-même, mais bien plus bas : dans le bassin.

Ce phénomène est souvent décrit par le syndrome croisé inférieur. Imaginez un « X » tracé sur votre bassin : d’un côté, les fléchisseurs de hanche (souvent raccourcis par la position assise) et les muscles du bas du dos deviennent hyperactifs et tendus. De l’autre, les muscles abdominaux profonds et, surtout, le grand fessier, deviennent paresseux et sous-utilisés. Ce déséquilibre fait basculer le bassin vers l’avant, créant une cambrure lombaire excessive (hyperlordose) qui place une pression continue sur vos vertèbres.

Étude de cas : Le cercle vicieux du syndrome croisé inférieur

Le syndrome croisé inférieur illustre parfaitement comment un déséquilibre musculaire au niveau du bassin et des hanches peut causer des maux de dos. Les muscles extenseurs thoracolombaires et fléchisseurs de hanche deviennent chroniquement tendus, faisant basculer le bassin vers l’avant et créant une hyperlordose lombaire. Parallèlement, les abdominaux et le grand fessier deviennent inactifs, créant cet « X » imaginaire de déséquilibres qui génère des douleurs lombaires chroniques. Un travail unilatéral comme la fente est essentiel pour réveiller le côté endormi.

Ce déséquilibre est rarement symétrique, menant à une jambe fonctionnellement plus « forte » ou dominante que l’autre. Le corps compense, mais ces compensations ont un coût. Au Québec seulement, le coût des indemnisations pour congés de travail liés aux maux de dos représente 650 millions de dollars par année. Les exercices unilatéraux comme les fentes sont précisément conçus pour briser ce cycle en forçant chaque jambe à travailler de manière indépendante, exposant et corrigeant ainsi les faiblesses.

Comment garder l’équilibre pendant les fentes sans vaciller comme un débutant ?

Cette sensation de tremblement, où la cheville semble vouloir se dérober à tout moment, est le principal frein à l’exécution correcte des fentes. Beaucoup pensent que c’est un manque de force, mais c’est avant tout un déficit de proprioception : la capacité de votre corps à se situer dans l’espace. La solution se trouve dans la base même de votre mouvement : votre pied.

Oubliez l’idée de simplement « poser » le pied. Vous devez le construire comme un trépied stable. La technique du « pied en trépied » consiste à répartir activement votre poids sur trois points d’appui fondamentaux : la base du gros orteil, la base du petit orteil et le centre du talon. En créant consciemment cet ancrage, vous activez la voûte plantaire et envoyez un signal de stabilité à toute la chaîne cinétique ascendante : cheville, genou et hanche.

Vue macro détaillée du pied en position de trépied pendant une fente montrant les trois points d'appui

Comme on le voit sur cette image, la création d’une base solide est la première étape non négociable. Une fois ce trépied établi, le reste du corps peut s’organiser autour de cet axe stable, transformant un exercice précaire en un mouvement contrôlé et puissant. C’est le secret pour passer d’un équilibre passif et fragile à une stabilité active et intentionnelle.

Votre plan d’action : Maîtriser l’équilibre en 5 étapes

  1. Position initiale : Commencez avec le genou arrière au sol, directement sous votre hanche, pour établir une base de référence stable.
  2. Placement du pied avant : Avancez le pied avant jusqu’à ce que le talon soit sous le genou, formant un angle de 90 degrés. Assurez-vous que le pied pointe droit devant.
  3. Ancrage du trépied : Écartez vos orteils et pressez activement les trois points d’appui (base du gros orteil, du petit orteil et talon) dans le sol.
  4. Posture et gainage : Allongez votre colonne, engagez vos abdominaux comme pour rentrer le nombril, et fixez un point droit devant vous pour stabiliser votre regard.
  5. Montée contrôlée : Prenez appui sur les orteils du pied arrière et poussez dans le talon avant pour vous lever verticalement, en gardant le tronc droit et le bassin neutre.

Fentes marchées ou statiques : quelle version brûle le plus de calories ?

Une fois la stabilité acquise, la question de la progression se pose. Les fentes marchées, dynamiques et intenses, semblent être l’étape logique pour augmenter la dépense calorique et simuler le mouvement de la course. Cependant, pour un genou fragile, ce n’est pas toujours le meilleur choix initial. La priorité absolue doit rester le contrôle et la qualité du mouvement, et non la quantité de calories brûlées.

Le tableau comparatif suivant, basé sur une analyse des différentes variantes de fentes, met en lumière les avantages et les inconvénients de chaque approche, spécifiquement pour une personne soucieuse de la santé de ses genoux.

Comparaison : Fentes Statiques vs Fentes Marchées
Critères Fentes Statiques Fentes Marchées
Dépense calorique Modérée (6-8 cal/min) Élevée (8-12 cal/min)
Contrôle du mouvement Excellent – position fixe Difficile – déplacement constant
Sécurité pour genoux fragiles Optimale – charge contrôlée Risquée si mauvaise exécution
Correction des déséquilibres Idéale – travail unilatéral précis Moins efficace – alternance rapide
Phase de rééducation Recommandée Déconseillée initialement
Préparation activités extérieures Base technique Transfert fonctionnel direct

Les données sont claires : si les fentes marchées brûlent plus de calories, elles exigent une maîtrise technique que l’on ne peut acquérir qu’avec les fentes statiques. Pour un coureur en phase de renforcement ou de rééducation, commencer par la version statique permet de se concentrer sur l’alignement, l’activation des fessiers et la stabilité du genou sans la complexité ajoutée du déplacement.

Pour les genoux sensibles, privilégiez une amplitude de mouvement progressive. Commencez par des fentes courtes et augmentez la profondeur au fur et à mesure que votre force et votre mobilité s’améliorent.

– Experts de My15MinuteChallenge, Guide complet des fentes 2025

L’erreur de positionnement du pied avant qui cisaille votre articulation

Le conseil le plus répandu en salle de sport, « ne laissez jamais votre genou dépasser la pointe de votre pied », est en réalité une simplification excessive qui masque le véritable danger. Le problème n’est pas tant l’avancée du genou que la répartition du poids sur le pied avant. L’erreur critique qui met une pression immense sur le tendon rotulien est de laisser le talon avant se soulever, transférant toute la charge sur l’avant du pied.

Analyse biomécanique : Le vrai coupable de la douleur au genou

Une analyse biomécanique de la fente révèle que le vrai danger n’est pas le genou qui dépasse la pointe du pied, mais une répartition du poids trop sur l’avant du pied qui soulève le talon. Cette erreur met une pression énorme sur le tendon rotulien. Les fentes arrière sont particulièrement recommandées pour les personnes avec des douleurs de genoux car elles favorisent un mouvement de charnière de hanche qui éloigne naturellement la charge de la rotule, contrairement aux fentes avant qui augmentent cette pression en encourageant un mouvement vers l’avant.

C’est ici que le choix entre fente avant et fente arrière devient crucial. La fente avant encourage un mouvement vers l’avant et vers le bas, augmentant le risque de charger la rotule. La fente arrière, en revanche, favorise un mouvement de recul et une flexion de la hanche. Ce simple changement de direction incite naturellement à garder le poids dans le talon du pied avant et à utiliser les fessiers et les ischio-jambiers comme moteurs principaux, déchargeant ainsi l’articulation du genou.

Vue latérale d'une jambe en position de fente montrant l'alignement correct du genou au-dessus de la cheville

L’objectif est de maintenir un alignement où le tibia de la jambe avant reste le plus vertical possible, avec le genou positionné directement au-dessus de la cheville. La fente arrière rend cet alignement beaucoup plus intuitif et sécuritaire pour les articulations fragiles.

Problème de fessiers plats : comment modifier la fente pour mieux les activer ?

Opter pour la fente arrière est une excellente première étape. Cependant, pour qu’elle soit véritablement efficace et protectrice, il faut s’assurer que les bons muscles travaillent. Un problème courant, même avec une forme en apparence correcte, est ce qu’on appelle « l’amnésie des fessiers » : les quadriceps et le bas du dos prennent le relais, tandis que le muscle le plus puissant du corps reste sous-utilisé.

Pour transformer la fente en un exercice de construction des fessiers de premier ordre, il ne suffit pas de faire le mouvement ; il faut l’intention. En modifiant légèrement la posture et en se concentrant sur la connexion neuromusculaire, on peut radicalement changer les muscles ciblés. La clé est de créer un plus grand étirement du grand fessier en position basse pour provoquer une contraction plus puissante lors de la remontée.

Le protocole suivant décompose les ajustements techniques nécessaires pour garantir que vos fessiers soient les principaux acteurs du mouvement :

  1. Pré-activation ciblée : Avant même de commencer vos fentes, réveillez vos fessiers avec 10 à 15 répétitions de « clamshells » ou de « hip bridges », idéalement avec une bande élastique au-dessus des genoux pour sentir la contraction.
  2. Inclinaison du torse : Au lieu de garder le buste parfaitement droit, penchez-le légèrement vers l’avant (environ 15-20 degrés) tout en maintenant le dos plat. Cette inclinaison pré-étire le fessier de la jambe avant.
  3. Focus sur la charnière de hanche : Pensez à « asseoir votre hanche vers l’arrière » lorsque vous descendez, plutôt que de simplement « fléchir le genou ». Ce mouvement de charnière de hanche maximise l’étirement du fessier.
  4. Poussée dans le talon : Lors de la remontée, concentrez toute votre intention sur le fait de pousser le sol avec le talon de votre pied avant. Contractez consciemment le fessier de cette jambe pour initier la montée.
  5. Contrôle du tempo : Ralentissez le mouvement. Visez une descente contrôlée sur 3 secondes, une pause d’une seconde en bas pour sentir l’étirement, et une remontée explosive mais contrôlée sur 2 secondes.

L’erreur invisible des genoux qui rentrent qui détruit vos ligaments

Vous pouvez avoir une posture parfaite et une bonne activation des fessiers, mais une erreur subtile et dévastatrice peut encore saboter vos efforts : le valgus dynamique du genou. Il s’agit de cette tendance du genou à s’affaisser vers l’intérieur lors d’un mouvement de flexion, comme une fente ou la réception d’un saut. Ce n’est pas un simple défaut esthétique ; c’est le principal mécanisme de blessure pour le ligament croisé antérieur (LCA), particulièrement redouté dans des sports populaires au Canada comme le ski, le basketball ou le hockey.

Analyse du valgus dynamique : Un symptôme, pas une cause

L’analyse des blessures sportives révèle que le valgus du genou est rarement un problème isolé. C’est le symptôme criant d’une faiblesse des stabilisateurs de la hanche, en particulier du muscle moyen fessier. Ce muscle, situé sur le côté de la hanche, est censé empêcher le fémur de tourner vers l’intérieur. Quand il est faible, les adducteurs (à l’intérieur de la cuisse) prennent le dessus et tirent le genou vers l’intérieur. Le genou ne fait que subir le manque de contrôle provenant de l’articulation supérieure.

Le plus insidieux est que ce mouvement peut être minime et passer inaperçu sans une observation attentive. Heureusement, il existe un test simple pour l’auto-diagnostiquer. Tenez-vous face à un miroir, levez une jambe et effectuez une légère flexion sur la jambe d’appui (une mini-fente unipodale). Observez votre genou. S’il dévie clairement vers l’intérieur, même légèrement, c’est le signe que votre moyen fessier ne fait pas son travail. La priorité n’est alors plus seulement la fente, mais un renforcement ciblé de ce muscle stabilisateur crucial (par des exercices comme le « side plank » ou les abductions de hanche).

À retenir

  • La fente arrière est biomécaniquement plus sécuritaire pour les genoux fragiles car elle décharge la rotule en favorisant le travail des hanches.
  • La stabilité dépend de la proprioception du pied (appui en trépied) et de l’activation consciente des fessiers, et non de la force brute.
  • Le valgus du genou (genou qui rentre) est le signe d’une faiblesse des stabilisateurs de la hanche (moyen fessier) qui doit être corrigée en priorité.

Chaussures minimalistes ou avec amorti : lesquelles protègent vraiment vos genoux ?

La chaîne cinétique commence au sol. Le choix de vos chaussures de course ou de randonnée n’est donc pas un détail, mais le premier maillon qui influence tout l’alignement de votre corps. Le débat entre chaussures maximalistes, avec un amorti important, et chaussures minimalistes, qui favorisent une foulée plus naturelle, est intense. Pour le genou, la réponse n’est pas tranchée et dépend de votre biomécanique personnelle.

Étude comparative : L’impact des chaussures sur les blessures

Une étude randomisée menée par La Clinique du Coureur, une autorité québécoise en santé du coureur, a comparé les taux de blessures entre des coureurs utilisant des chaussures traditionnelles et d’autres passant aux chaussures minimalistes. Les résultats sont nuancés : le groupe minimaliste a signalé moins de douleurs aux genoux, hanches et bas du dos à long terme. Cependant, ils ont connu plus de douleurs aux mollets et tibias initialement. La conclusion est que si les chaussures minimalistes peuvent réduire les forces d’impact sur le genou, la transition doit être extrêmement progressive (par exemple, 10 minutes de plus par semaine sur 12 semaines) pour permettre aux tissus du pied et du mollet de s’adapter.

Les chaussures avec un amorti épais peuvent donner une fausse sensation de sécurité, encourageant une attaque talon agressive qui envoie une onde de choc directement dans le genou. À l’inverse, les chaussures minimalistes favorisent une pose du pied plus à plat, utilisant mieux l’amorti naturel du corps. En effet, des recherches indiquent que les chaussures minimalistes permettent une diminution de 40% de l’angle de dorsiflexion à l’impact, réduisant ainsi le bras de levier et le stress sur l’articulation du genou. Cependant, cette approche exige des pieds et des mollets beaucoup plus forts.

Le choix n’est donc pas entre « bon » et « mauvais », mais entre deux philosophies qui exigent des adaptations différentes. Si vous souffrez de douleurs aux genoux, une transition très lente et contrôlée vers une chaussure avec moins d’amorti et un drop plus faible pourrait être une stratégie payante, à condition de l’accompagner d’un renforcement spécifique des pieds et des mollets.

Comment faire des Mountain Climbers sans glisser ni avoir mal au bas du dos ?

Une chaîne cinétique forte et résiliente a besoin d’un centre solide. Renforcer vos jambes avec des fentes parfaitement exécutées est une chose, mais si votre tronc est faible, les déséquilibres reviendront. Le Mountain Climber est un excellent exercice complémentaire car il défie la stabilité du tronc dans un plan dynamique, simulant la dissociation nécessaire à la course. Cependant, mal exécuté, il peut rapidement causer des douleurs lombaires.

L’erreur la plus fréquente est le manque de stabilité du bassin et le fait de laisser le dos se creuser. Cela réduit l’efficacité pour les abdominaux et peut entraîner des contraintes inutiles sur le bas du dos.

– Experts My15MinuteChallenge, Guide Mountain Climber 2025

Le secret d’un Mountain Climber sécuritaire et efficace est de le considérer non pas comme un exercice de vitesse, mais comme une planche dynamique. La priorité absolue est de maintenir un alignement parfait du corps, des épaules aux talons, en engageant activement les abdominaux profonds pour empêcher le bassin de basculer ou le dos de se creuser. La vitesse est une progression, pas un prérequis.

Pour maîtriser le mouvement et en tirer tous les bénéfices sans risque, suivez ce protocole technique :

  1. Activation du transverse : Avant de commencer, en position de planche, aspirez légèrement votre nombril vers votre colonne vertébrale. C’est le « verrouillage » de votre gainage.
  2. Position de départ stable : Placez-vous en planche haute, mains directement sous les épaules, corps formant une ligne droite. Écartez légèrement les pieds pour plus de stabilité au début.
  3. Mouvement lent et contrôlé : Commencez par amener un genou vers la poitrine très lentement, en vous concentrant uniquement sur le maintien de la stabilité du bassin. Rien d’autre ne doit bouger. Reposez le pied et alternez.
  4. Progression par la durée, puis la vitesse : Maîtrisez d’abord l’exercice sur des périodes de 20 à 30 secondes à un rythme lent. Une fois que la forme est parfaite et que le dos ne bouge plus, vous pouvez augmenter la durée, puis, et seulement alors, la vitesse.
  5. Respiration continue : Ne bloquez jamais votre souffle. Inspirez et expirez régulièrement pour oxygéner vos muscles et maintenir la tension abdominale.

Maintenant que vous possédez le protocole complet, l’étape suivante consiste à l’appliquer de manière progressive et intelligente. Commencez par vous auto-évaluer avec le test du valgus du genou, puis intégrez les fentes arrière statiques à tempo lent dans votre routine, en vous concentrant sur chaque détail technique. Ce n’est qu’avec la patience et la perfection du mouvement que vous bâtirez des genoux à l’épreuve des sentiers et des kilomètres.

Questions fréquentes sur les fentes et la protection des genoux

Pourquoi mes genoux rentrent-ils vers l’intérieur pendant les fentes ?

Ce phénomène, appelé valgus dynamique, indique généralement une faiblesse du moyen fessier et des rotateurs externes de la hanche. Les muscles de l’intérieur de la cuisse (adducteurs) prennent alors le dessus, créant ce mouvement dangereux pour les ligaments du genou. La solution est un renforcement ciblé des muscles sur le côté de la hanche.

Comment savoir si j’ai un déséquilibre musculaire des hanches ?

Effectuez une fente unipodale (flexion sur une seule jambe) face à un miroir. Si votre genou dévie vers l’intérieur ou si votre bassin s’affaisse d’un côté, il est très probable que vous ayez un déséquilibre des stabilisateurs de la hanche à corriger.

Combien de temps faut-il pour corriger un valgus du genou ?

La correction dépend de la régularité et de la qualité de l’entraînement. Avec un programme de renforcement ciblé du moyen fessier et des exercices de proprioception (comme le travail sur l’équilibre), une amélioration significative de votre contrôle moteur peut être observée en 6 à 8 semaines d’entraînement assidu.

Rédigé par Sophie Bouchard, Kinésiologue accréditée et spécialiste en biomécanique avec 12 ans de pratique en clinique de réadaptation sportive. Elle aide les athlètes amateurs et les seniors à bouger sans douleur grâce à une approche scientifique du mouvement.